Étude sur les habitats et la circulation de la truite Fario dans le Sausseron et ses affluents
Cette étude a été commandée par le SIAVS et réalisée en 2008 par le moulin de Lucy et le cabinet Cialis.
Des observations et comptages ont été effectués à Rhus à nouveau en octobre 2011.
Cette étude rappelle les conditions de vie de la truite Fario, fait un diagnostic de la population présente et propose des aménagements pour lui permettre de mieux se développer en supprimant par exemple les obstacles l’empêchant de remonter les cours d’eau.
Le Sausseron, dès le moyen-âge a été aménagé en vue de tirer partie de l’énergie hydraulique. On comptait 20 moulins en activité en 1870. Il reste aujourd’hui 13 moulins dont 3 équipés de microcentrale. Ces ouvrages constituent des verrous à la circulation piscicole et limitent les possibilités de reproduction de la truite, espèce à migration saisonnière.
L’étude a permis d’évaluer la qualité des peuplements de poissons du Sausseron :
- Densité et répartition des classes d’âges des truites,
- Présence de 10 espèces d’accompagnement.
Les zones favorables à la reproduction de la truite que l’on appelle frayères ont été recensées et tous les ouvrages constituant des obstacles à la circulation piscicole répertoriés.
Suite à cette analyse, des propositions sont faites pour rétablir, quand c’est possible et pertinent, cette circulation. Quatre passes à poissons ont été réalisées au niveau des moulins de Vallangoujard, Brécourt, Nesles-la-Vallée et de l’usine Rank.
L’ensemble de ces travaux, d’un montant estimé de 129 000 €, est financé à 100% par l’agence de l’eau Seine Normandie et la région Ile de France.
- Une température de l’eau supérieure 20°C en été,
- Une saturation en oxygène dissous,
- Une bonne qualité de l’eau avec pH proche de la neutralité,
- Un accès à des zones favorables de reproduction.
En 2008, 10 truites fario avaient été recensées lors du comptage à Rhus; en octobre 2011, 12 truites ont été comptées. Ce qui est plutôt bon signe. Une épinoche a aussi été vue.
Les comptages s’effectuent selon un protocole très précis de façon à préserver les poissons. Il s’agit d’une pêche électrique. Les poissons sont étourdis par le courant, ils sont alors prélevés avec une épuisette et déposés dans un grand bidon rempli d’eau et oxygénés de façon à reprendre leurs esprits rapidement.
Ils sont ensuite mesurés, pesés et photographiés avant d’être relâchés dans la rivière. Lors de visites en juin 2011, deux lamproies de planer ont été observées en phase d’accouplement. C’est exceptionnel car ces poissons vivent 5 à 7 ans enfouis dans le sable et ne sortent que pour se reproduire et meurent peu de temps après!